
Y'en a qui comprennent rien ou qui vivent pas sur la même planète que moi.
Ha bien alors, me voilà rassuré.
Misère.
Un blogue Québécois qui traite de l'environnement sans se prendre trop au sérieux.
Le ministre fédéral John Baird (l'illuminé de la photo) veut que l'on remplace nos bonnes vieilles ampoules incandescentes par des ultra-hyper-cool-m'as-tu-vu-branchées ampoules fluocompactes d'ici 2012
Je dis wow là !
J'ai le sentiment que ce gouvernement à l'image verte très pâle tente maladroitement de se racheter par ce geste qui s'apparente à de la poudre aux yeux.
Voyons-y clair:
La vertu de ces ampoules est de consommer moins d'énergie (donc chauffer moins), c'est noble mais pas si pertinent que ça pour notre réalité québécoise.
En effet, nous éclairons surtout l'hiver lorsque les nuits sont plus longues, or cette période de l'année est également celle où nous devons chauffer nos demeures de toute façon. Ceux qui optent pour ces nouvelles ampoules verront donc leur système de chauffage travailler un peu plus pour compenser. Économie zéro. Pire, les foyers se chauffant à l'huile consommeront donc d'avantage de carburant fossile qu'ils ne le font présentement, wow, rien d'écologique non plus. Sans compter que la fluocompacte n'est pas parfaite non plus puisse qu'elle perd tout de même 25% de son énergie en chaleur (contre 90% pour l'ampoule traditionnelle).
La présence de poudres fluorescentes et de vapeur de mercure dans le tube fait que ces lampes constituent un déchet dangereux sur le plan écologique et nécessitent une élimination particulière. Il faut alors faire confiance au fait que tous iront porter leurs ampoules brûlées à un centre de récupération approprié, sinon, ce beau mercure se retrouvera dans nos sites d'enfouissement et éventuellement dans la nature.
Un autre élément à considérer, selon moi, est la provenance de ces ampoules. En effet, celles-ci nous arrivent toutes d'Asie. Cela représente donc beaucoup de carburant (bateaux, camions, grues, etc) pour nous les apporter jusqu'ici alors que beaucoup d'ampoules traditionnelles proviennent d'usines de chez nous (Drummondville, Oakville, London). Sans compter le risque de voir ce secteur manufacturier local fermer à son tour au profit des Chinois.
D'autres facteurs à considérer mais qui ne sont pas d'ordre écologiques:
Bref, me semble que les avantages de l'ampoule fluocompacte ne crèvent pas les yeux au point qu'une loi doive nous les pousser en travers de la gorge. Si le gouvernement tient à légiférer sur des facteurs qui concernent l'environnement, j'ai d'autres suggestions que celle là pour lui.
Donc, en attendant mieux, je crois encore qu'une ampoule incadescente longue durée demeure un meilleur choix pour s'éclairer, tant au niveau écologique, qu'au niveau pratique."la Boule Magik ne lave pas significativement mieux que de l’eau (36 versus 30 %). De plus, elle lave beaucoup moins bien qu’un détergent efficace (36 versus 71 %). La différence minime entre un lavage avec la Boule et un lavage à l’eau (6 %) pourrait être attribuée au frottement de la Boule avec les morceaux de tissu, rappelant la méthode antique de la planche à laver."
OK, on s'entend ici, je parle bien de l'eau qui retourne directement aux égouts, pas celle pour arroser la pelouse, laver l'auto ou nettoyer l'entrée de garage. Ce genre d'utilisation favorise grandement l'évaporation. Cela se traduit inévitablement en pluie, quelque part ailleurs, comme dans l'océan salé peut être. Et là, il s'agit bien d'un réel gaspillage d'eau douce.
Mais pour l'eau en cycle fermé, celle qui provient d'un lac ou d'un cours d'eau, qui est traitée et purifiée, injectée dans l'aqueduc et qui retourne à sa source (le même lac ou le même cours d'eau) après usage. Je demande, où est le gaspillage ?
Si je vous donne le choix entre l'obligation de boire:
1- Un verre d'eau provenant directement du fleuve St-Laurent
2- Ou un verre d'eau provenant du renvoi de mon lavabo, alors que l'eau y coulait inutilement (J'étais occupé à me brosser les dents par exemple)
Quel serait votre choix ? Mmmmm ?
Donc, je le répète, où est le péché dans le fait de "gaspiller" l'eau dans le cadre d'un tel contexte ?
On peut même se demander s'il ne s'agirait pas d'un geste écologique que de laisser nos robinets ouverts. C'est sûr que nos usines de filtration travailleraient à plein régime et qu'une plus grande part de nos impôts et taxes iraient ainsi à l'assainissement de nos réserves d'eau, mais, cela deviendrait un choix de société.
J'admets, ce n'est pas une façon intelligente de purifier nos lacs et cours d'eau. Il faudrait cesser de les polluer au lieu de tenter d'en purifier un faible pourcentage.
J'ai déjà demandé à Greenpeace leur opinion sur le sujet du gaspillage d'eau, en précisant méticuleusement le contexte, et m'ils m'ont alors répondu candidement:
"Les niveaux d'eau des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent baisseront d'au moins un mètre au cours des 50 prochaines années (effet des changements climatiques). De plus, à mesure que les niveaux d'eau s'abaissent, la pollution de l'eau s'accroîtra."
D'accord, mais encore là, c'est quoi le rapport entre l'abaissement du niveau des grands lacs et le fait de laisser couler l'eau du robinet (toujours dans le cas ou elle retourne entièrement vers sa provenance).
Alors, je vous le demande, est-ce criminel (ok,ok, irresponsable plutôt) de ne pas remplacer (et jeter grrrr !!) sa pomme de douche, son cabinet de toilette ou sa lessiveuse par des modèles qui consomment moins d'eau.
Ne serait-ce pas là des trouvailles de marketing pour nous faire encore surconsommer ?
Alors, on ferme les robinets pendant qu'on se savonne les mains ou on laisse couler ?
HEILLE !!! LES DEUXIÈMES. Plutôt génant.
Je ne sais pas qui sont les premiers (OK, j'ai ma p'tite idée), mais faut avouer qu'y en a toute une trôlée en arrière de nous.Avez-vous des commentaires ou d'autre idées pour nous aider à descendre dans le classement mondial de producteur de déchets ?