dimanche 17 février 2008

Les boules à maman Dion

Grrrr !!!!

Ce que j'haïs plus que des annonces de produits stupides, c'est des annonces de produits stupides axées sur la crédibilité de portes-paroles connus.

Et ce que j'haïs encore encore plus, c'est quand l'écologie devient un des argument de vente pour un cossin de plastique absolument inutile.




Mon intuition me criait déjà que cette bebelle ne pouvait raisonnablement remplacer du savon à lessive, mais le reportage de cette semaine à l'émission "la vie en vert" (L'émission culte dont je reparlerai), a fini d'en planter le clou (voir le lien à doite). Même les sceptiques du Québec se sont penché sur la question, leur conclusion en est:
"la Boule Magik ne lave pas significativement mieux que de l’eau (36 versus 30 %). De plus, elle lave beaucoup moins bien qu’un détergent efficace (36 versus 71 %). La différence minime entre un lavage avec la Boule et un lavage à l’eau (6 %) pourrait être attribuée au frottement de la Boule avec les morceaux de tissu, rappelant la méthode antique de la planche à laver."
Vous en trouverez le détail ici.

J'espère sincèrement qu'aucun d'entre vous ne s'est laissé berner par les soit-disant vertus de ce cossin au point de dépenser les $60 demandés pour en faire l'acquisition.

La publicité possède la capacité de nous renseigner sur l'avènement de nouveaux produits et services que l'on pourrait apprécier et qui pourraient améliorer nos vies. Quand les images seules ne suffisent pas à faire comprendre l'efficacité du produit (on se rappelle tous du type qui utilisait de la Crazy-glue pour s'accrocher à un H-beam), alors paf, on fesse avec un porte-parole crédible (pour certains). On présume alors que ce dernier a pris soin de s'assurer de l'efficacité du produit avant d'y être associé. Tel Jacques Demers qui en 1995 nous vantait les vertus de L'Alternative, la compagnie d'assurance bidon qui a depuis été accusée d'avoir fraudé pour 14M$. J'ai l'impression qu'il n'avait pas bien lu les documents qui lui étaient alors présentés (cheap shot je sais).

J'ai donc le sentiment tenace (tel une tache de ketchup) que maman Dion a maintenant sacrifié toute la crédibilité qu'elle possédait (on peut discuter ici). C'est Céline et René qui doivent être fiers. Ha la la ! si jamais ma mère faisait de tels trucs, j'irais, j'irais... j'irais me cacher en Afrique tiens.




lundi 4 février 2008

Clair comme de l'eau ?

Non, c'est pas clair du tout.

Ou alors c'est clair comme de l'eau sale. L'économie d'eau n'est pas ma force, voilà. Oh mon comportement est plutôt irréprochable, sauf que la conviction n'y est pas.

On nous dit d'économiser l'eau au nom de l'environnement, de ne pas la laisser couler du robinet sans bonne raison ou d'actionner inutilement la chasse d'eau, prendre des douches courtes plutôt que des bains, etc. Bref, faire tout en son pouvoir pour empêcher cette eau de prendre le chemin des égouts ...et retourner à sa source.




OK, on s'entend ici, je parle bien de l'eau qui retourne directement aux égouts, pas celle pour arroser la pelouse, laver l'auto ou nettoyer l'entrée de garage. Ce genre d'utilisation favorise grandement l'évaporation. Cela se traduit inévitablement en pluie, quelque part ailleurs, comme dans l'océan salé peut être. Et là, il s'agit bien d'un réel gaspillage d'eau douce.

Mais pour l'eau en cycle fermé, celle qui provient d'un lac ou d'un cours d'eau, qui est traitée et purifiée, injectée dans l'aqueduc et qui retourne à sa source (le même lac ou le même cours d'eau) après usage. Je demande, où est le gaspillage ?

Si je vous donne le choix entre l'obligation de boire:

1- Un verre d'eau provenant directement du fleuve St-Laurent
2- Ou un verre d'eau provenant du renvoi de mon lavabo, alors que l'eau y coulait inutilement (J'étais occupé à me brosser les dents par exemple)

Quel serait votre choix ? Mmmmm ?

Donc, je le répète, où est le péché dans le fait de "gaspiller" l'eau dans le cadre d'un tel contexte ?

On peut même se demander s'il ne s'agirait pas d'un geste écologique que de laisser nos robinets ouverts. C'est sûr que nos usines de filtration travailleraient à plein régime et qu'une plus grande part de nos impôts et taxes iraient ainsi à l'assainissement de nos réserves d'eau, mais, cela deviendrait un choix de société.

J'admets, ce n'est pas une façon intelligente de purifier nos lacs et cours d'eau. Il faudrait cesser de les polluer au lieu de tenter d'en purifier un faible pourcentage.

J'ai déjà demandé à Greenpeace leur opinion sur le sujet du gaspillage d'eau, en précisant méticuleusement le contexte, et m'ils m'ont alors répondu candidement:

"Les niveaux d'eau des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent baisseront d'au moins un mètre au cours des 50 prochaines années (effet des changements climatiques). De plus, à mesure que les niveaux d'eau s'abaissent, la pollution de l'eau s'accroîtra."

D'accord, mais encore là, c'est quoi le rapport entre l'abaissement du niveau des grands lacs et le fait de laisser couler l'eau du robinet (toujours dans le cas ou elle retourne entièrement vers sa provenance).

Alors, je vous le demande, est-ce criminel (ok,ok, irresponsable plutôt) de ne pas remplacer (et jeter grrrr !!) sa pomme de douche, son cabinet de toilette ou sa lessiveuse par des modèles qui consomment moins d'eau.

Ne serait-ce pas là des trouvailles de marketing pour nous faire encore surconsommer ?

Alors, on ferme les robinets pendant qu'on se savonne les mains ou on laisse couler ?