lundi 20 avril 2009

Les supermarchés ne m'emballent pas

Qu'est-ce que j'en ai soupé moi de la boîte, par dessus le carton lui-même enveloppé d'une pellicule plastique qui abrite un petit contenant drapé d'une mince membrane d'aluminium dissimulant l'objet de ma convoitise donc je ne me rappelle même plus la teneur à la fin du déballage.

On emballe trop.




Beaucoup trop.

Et avec des matériaux, souvent recyclables, certe, mais qui sont également source de gaspillage de toute sorte.

Nous sommes cinq à la maison et consommons notre lot de denrées alimentaires afin de vivre, bien sûr. Mais est-ce normal que mon bac de recyclage soit ainsi rempli, semaine après semaine, d'une telle quantité de plastique, verre et carton sorties tout droit de l'épicerie quelques jours auparavent ?

Pourtant, nous faisons des efforts Don Quichottiens (!) pour couper l'emballage à la source. Ma douce moitiée est je crois, la seule de notre épicerie, à se rendre au comptoir de viande avec ses propres contenants Tupperware afin que le boucher les remplisse de ce qu'elle convoite plutôt que d'utiliser leur sempiternel styro-mousse et pellicule plastique.

Sans parler qu'elle réutilise constamment les mêmes petits sacs plastiques de fruits et légumes (oui oui, ceux qui nous font sacrer parce que l'on ne peut les ouvrir lorsque neufs) semaine après semaine pour acheter ses denrées en vrac, il va de soit.

Nous avons également éliminé de notre panier toutes les marques qui éxagéraient dans le (sur)emballage ou qui utilisaient du plastique de catégorie 6.

Mais même après tout ces efforts, mon bac de recyclage est encore rempli de vestiges d'emballage d'épicerie.

Que faisait nos grand-mères ? À quoi ressemblait leur épicerie ? Elles mangeaient sensiblement comme nous non ? Peut-être un peu moins exotique mais de façon assez similaire j'imagine.

Il est grand temps que l'on revienne à du vrac et que l'on introduise des contenants consignés standards.

En attendant, je crois qu'il faut simplement boycotter ceux qui tentent de nous vendre 4 tomates emballées dans un contenant de plastique, ou 12 biscuits dont l'emballage pèse à peu près autant que le contenu.

En glisser un mot au commercant peut également aider, notre épicier en tout cas, a posé des gestes concrets suite à des commentaires de notre part.

Comme toujours, c'est à nous d'agir, un à la fois, et le reste suivra.

8 commentaires:

  1. En lisant ce billet, ça me rappelle les premiers emballages de Big Mac chez McDo,il y a ..hum...30 ans déjà!
    Styro-mousse beige-brun, qui a suscité beaucoup de réactions du public à l'époque. Dès ce moment,pour leur avenir financier, ils ont senti qu'il fallait changer qqe chose. Et pouf, plus de styro-mousse. Faut continuer le combat, y croire et passer le message.
    A force de le répéter, qqun va comprendre.
    Gardez ce blog actif Sophie et Martin, quoique de bien loin, nous en ressentons toute l'importance.

    Patrice

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  2. Oui, t'as raison, à force de répéter...

    Mais dis moi, toi qui vis si loin de nous, et qui baigne dans une autre culture et réalité. Qu'en est-il, par exemple, de l'emballage des denrées alimentaires.

    Vivez-vous exactement le même gaspillage qu'en Amérique du nord ou ces gens ont-ils encore des moeurs similaires à celle du Québec d'autrefois ? Cette époque plus rurale où le laitier apportait le lait et le beurre dans des contenants qui étaient réutilisés sans fin et que le boucher enveloppait sa viande dans un papier brun. Les biscuits se vendaient en gros sacs bruns et les légumes n'étaient tout simplement pas emballées.

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  3. En tout cas, à Avon (Cape Hatteras), on a pas de félicitations à leur faire.

    Nous louons une maison ici, et dans le kit de bienvenue on nous indique entre autre, que la collecte des ordures se fait deux fois par semaine.

    Deux fois? Et encore, vous ne voyez pas le gabarit du super contenant à vidanges sur roulettes au bord du chemin! Ça me prendrait 2 mois le remplir! Pis en consommant à tour de bras!

    Alors je demande à l'agente de la compagnie de location où puis-je déposer mes rebuts de plastique, verre et autres (j'en ai déjà un bon sac après seulement 2 jours tellement ils emballent).

    Et là, attachez-vous ben après votre chaise, elle me répond que la municipalité a abolli le systême de collecte de matières recyclables car il était, et je cite: over used!!!

    Il y avait trop de matières recyclables à gérer, alors couic! On sacre tout ça aux vidanges et on ne se casse plus la nénette!!

    J'en ai encore à mâchoire qui ballotte...

    Alors je me taperai 8 miles en voiture pour aller déposer mes sacs directement à un centre de collecte dans une autre municipalité!

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  4. Grrr....

    Il me semble qu'un endroit à l'écosystème aussi précaire que Cape Hatteras devrait être un leader en matière d'environnement et en particulier en matière de gestion des déchets.

    C'est ridicule d'abolir un système qui fonctionnait trop bien, j'espère sincèrement que la mesure n'est que très temporaire.

    Et pour ce qui est de l'emballage, je ne suis pas surpris, je crois que le suremballage que nous vivons ici au Québec n'est qu'une conséquence de celui que tu peux observer là bas.

    Sache que je serai assis près de toi lors de ton trajet vers le centre de collecte. Bravo.

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  5. si les electeurs n'ont auncune conscience environmentale, ils ne voteront pas pour des politiciens qui pourraient en avoir une. de toute facon, l'environnement est encore dans bien des cas la cause sur laquelle on compromet le plus en faveur d'autres projets. & nous n'avons aucune lecon a prendre des americains.
    mais nous avons encore un long chemin a faire nous meme, dans nos habitudes, & notre desir de changer les choses.

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  6. Oui, encore beaucoup de chose à améliorer pour chacun de nous, mais là là, le recyclage maudit.

    C'est comme la base il me semble.

    J'aimerais bien connaître le fond de l'histoire de la part des élues municipaux de Cape Hatteras. À mon avis, ils nous sortiraient des raisons bassement monétaires.

    J'espère sincèrement que cette situation n'est que très temporaire.

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  7. Pour les emballage en Malaisie, je laisserai à Anne le soin de répondre.
    Pour ma part, je dirai simplement qu'ici c'est le royaume du sac de plastique. Même les boissons qu'on peut acheter dans les petits marchés se vendent dans des sacs de plastiques...
    Pour nous les "expats" (expatriés), on nous sert dans des verres mais autrement, le plastique est maître. Anne pourra compléter.

    Tourlou,
    Patou.

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  8. Wow, on a des "correspondants" de partout.

    Radio Canada peut se rhabiller.

    Le malheur c'est que les nouvelles ne sont pas encourageantes.

    Simple malchance peut-être.

    Mon pote Hubert nous disait que la Chine est sur la voie de devenir un vrai leader en matière d'environnement. Ils sont très avant-gardistes semble-t-il. Quelqu'un peut aller vérifier S.V.P. ?

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