vendredi 20 février 2009

Crise économique ? Tiens toi l'environnement !

Je le sentais que des affaires comme ça se produiraient tôt ou tard.

Le gouvernement Allemand offre maintenant à ses citoyens la "chance" de disposer de leur voiture de 9 ans ou plus en leur remboursant un montant de $4000 Cdn à l'achat d'une voiture neuve.



Quelle en est la motivation ?

Stimuler les ventes automobiles et la reprise économique.

L’état espère que la mesure permettra la vente de 600 000 véhicules supplémentaires en Allemagne cette année.

600,000 autos de plus !!!

Pour avoir droit au remboursement, la "vieille" voiture devra être détruite. Ça veut dire que 600,000 voitures, dont la plupart sont probablement en très bon état iront à la ferraille.

J'ai en mémoire le cas de ma propre mère, qui a vendu la très belle Buick LeSabre 1992 de feu mon père, en 2002, pour environ $3,000, dans le but de s'acheter une voiture neuve un peu plus petite. Si un tel programme avait alors existé, il aurait été plus rentable pour elle d'envoyer la rutilante Buick au dépotoir plutôt que de la céder à son éventuel acheteur.

Remarquez que des mesures semblables ne sont pas nouvelles en temps de crise. Les élus le disent souvent à mots couverts, mais ce qu'ils aimeraient vraiment dire c'est; "Prenez l'argent que vous avez, ou empruntez de l'argent, et allez acheter quelque chose, là, maintenant, tout de suite, et recommencez demain, et après-demain, etc."

Mais c'est quoi cette philosophie là de combattre une récession en encourageant la surconsommation ?

Ne devrait-on pas utiliser une période comme celle-çi pour se questionner sur la façon dont fonctionne notre société ?

Oui, nous devons tous travailler pour vivre, c'est normal. Mais pourquoi la plupart d'entre nous devons travailler 40 heures/sem. alors que beaucoup de personnes sont au chômage.

Dans un monde idéal, la somme de travail requis pour que tout le monde vive bien, sans surconsommation, en ayant accès à tous les services de soins, d'éducation, etc. serait séparée également entre tous.

Peut-être a-t-on besoin que tout le monde travaille 20 heures/sem. pour que nous ayons tout ce dont nous avons besoin ?

Mais de forcer ainsi artificiellement la production de biens, afin de créer des emplois, a selon moi quelque chose de très malsain.

jeudi 5 février 2009

L'avenir "Incertain" des centres de tri

...

COMMENT INCERTAIN ?

M'a vous en faire moi des incertain !!!



Le très important centre de tri de Montréal, qui traite toutes les matières recyclables du grand Montréal dit qu'il perd $150,000 à chaque semaine depuis l'effondrement du prix des matières, en octobre dernier.

C'est que les responsables de ce centre ont convenu, l'an dernier, de traiter tout à fait gratuitement les matières qu'ils recoivent des différentes municipalités et de se financer strictement par les profits sur la vente de ce qu'ils récupèrent.

En d'autres mots, les villes ne paient rien pour faire traiter leur recyclage.

Aille !!! Quécéça ?

À ce que je sache, ces mêmes municipalités paient le gros prix pour faire enfouir leurs déchets, non ?

Donc, chaque kilogramme de moins qui s'en va au recyclage plutôt qu'au dépotoir représente une économie d'argent. Alors pourquoi ne pas payer également pour ce service ?

C'est quoi cette philosophie de société où le recyclage, ou tout autre activité reliée à l'environnement d'ailleurs, est presque considéré comme du superflu, du "on verra si on peut se le permettre", du "si ça adonne".

Et maintenant que les recycleurs ne peuvent rentabiliser leurs opérations par la seule vente de leurs produits, ben là, ça adonne pu.

Non mais on s'en câlice-tu du prix des matières (pour les Français, "on s'en câlice-tu" serait comme "mais on en a rien à foutre" mais un peu plus appuyé).

Le recyclage est essentiel, point.

Si les recycleurs veulent ouvrir leurs contrats et demander à l'avenir d'être payé pour leur service, allons-y pardi.

C'est même pas un choix il me semble.

D'autant plus que le message envoyé à toutes les familles est très mauvais.

C'est un peu démotivant de constater que tout nos efforts quotidiens pour trier et préparer nos recyclages respectifs ne produisent qu'un patate chaude dont personne ne veut, un fardeau collectif en somme.

Sans parler du spectre réelle d'en voir un certain pourcentage aboutir à l'enfouissement. Quel gachis ce serait.